Le chant des Muezzins

Mosquee, Kuala Lumpur, Malaisie

Il est une musique qui retentit souvent dans les rues de Malaisie, dans ses villages, qui dévale de tours joliment décorées pour venir vous caresser les oreilles, vous réveiller et éveiller votre intérêt bien avant que le soleil ne le fasse.
Je parle bien sur de l’appel que les Muezzins lancent plusieurs fois par jour à travers tout le pays.
Plus qu’un appel à la prière, pour nous non-initiés qui ne parlons pas Arabe (comme quasiment tous les Malais), c’est l’invitation chantée que l’on ressent.
Car 5 fois par jour le Muezzin va chanter sa prière, avec des mélodies qui ne sont pas le fruit du hasard, mais dépendent de l’heure et surtout de la variété d’Islam dont il s’agit. A ce titre et curieusement, il semblerait que la façon de chanter la prière en Malaisie soit plus proche de celle des Arabes que de celle des Indiens, un hasard de l’histoire de la conversion de la Malaisie à l’Islam, et une belle preuve de la grandeur de ces marchands Arabes de jadis.

Et l’harmonie est plus ou moins grande, selon que c’est pré-enregistré et diffusé seulement dans les alentours de la mosquée, comme à GeorgeTown, ou que chaque appel est différent, avec des niveaux musicaux forcement inégaux, et des compétitions entre minarets voisins, comme à Dabong.
On notera le bruit des voitures, ou celui des cigales !

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Dans tous les cas, concession à la modernité, les prières sont diffusées en simultané à la télévision, avec les paroles qui défilent et leur traduction.

Ne mentons pas le premier réveil à 5 heure du matin est rude, car la mélodie des paroles empêche nos pauvres cerveaux embrumés de prendre la musique pour un bruit monotone et donc nous force à chercher un sens à ces mots, car on en reconnait quelques-uns.

L’appel à la prière est loin de figer la vie en fait, et les gens assis au restaurant continuent à manger, c’est une horloge chantante qui rythme les grands moments de la journée.

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