Du Pérou au Chili, de Tacna à Arica

Vue du Morro, Arica, Chili

Après avoir passé un mois au Pérou nous quittons avec un petit pincement au coeur ce pays où nous avons été si bien accueillis (surtout dans la famille de Rosa à Lima). Nous voilà partis pour de nouvelles contrées, à la découverte d’un nouveau pays ! Et quel changement !

De Tacna, ville péruvienne proche de la frontière avec le Chili, un colectivo (petit bus) vous fait passer la frontière et vous emmène à la ville chilienne la plus proche. Le bus est rempli de péruviens et chiliens qui remmènent toutes sortes de bricoles au Chili (notamment du papier toilette, allez savoir pourquoi !). Le passage de frontière se fait sans problème, les douaniers sont surtout à la recherche de fruits et légumes, lesquels pourraient véhiculer des maladies.

Et nous voilà à Arica ! Aux premiers abords nous ne voyons pas de grande différences avec le Pérou. La ville est enclavée entre de grandes dunes de sable, perdue dans le désert et avec pour seule consolation la mer dont le vent rafraîchit agréablement. Comme au Pérou, les environs du centre ville sont plutôt pauvres, il y a beaucoup d’habitations précaires. Le centre n’est pas non plus très différent, à cela près que les rues sont un peu plus propres et que l’on y trouve même des poubelles !

La grande différence est en fait au niveau des prix. C’est très difficile de trouver un hébergement bon marché, à part ce “residencial” assez minable où les sanitaires n’ont pas dû être lavés depuis 30 ans ! Question nourriture c’est aussi le même problème, difficile de se nourrir d’autre chose que d’empanadas, de churrasco (sandwich à la viande) ou de “completos” (LE hot dog chilien, composé de saucisse, sorte de choucroute ou mélange de tomates et avocats et… beaucoup de mayonnaise et de ketchup (prononcer ketchoup) ) sans faire exploser le budget.

Churrasco et completo, Chili

Autre différence très notable, les gens sont beaucoup moins ouverts, plutôt froids et distants. Evidemment il y a des exceptions, mais par exemple, dans la plupart des hôtels que nous avons visités nous avions surtout l’impression de déranger.

Cathédrale de fer, Arica, Chili

Alors nous nous sommes quand même un peu consolés de ce grand changement en visitant la ville et ses environs. Comme dans la plupart des villes que nous avons vues jusqu’à présent, les français ont toujours leur nez quelque part. A Arica il s’agit de la cathédrale, construite en métal et dessinée par les ateliers Eiffel. Le résultat est d’ailleurs plutôt convaincant, cette jolie construction a quand même résisté à plusieurs tremblements de terre mais aussi à un tsunami qui avait fait voyager une vapeur à plus de 3 km à l’intérieur des côtes !

La colline qui surplombe la mer et la ville, appelée “El Morro” abrite un musée sur la guerre du Pacifique qui eut lieu entre le Chili et le Pérou et la Bolivie à la fin du XIXème. Le musée est assez mauvais, on y voit surtout l’équipements des soldats sans explications aucune sur les raisons et déroulement de cette guerre. Nous apprendrons plus tard qu’il s’agissait de prendre le contrôle du désert riche en minerais.

En revanche à 12 km de la ville, en allant vers le désert nous avons découvert un superbe musée : le musée archéologique San Miguel de Azapa. Il retrace l’histoire de la région depuis son peuplement. Il expose notamment de nombreuses momies très bien conservées par la chaleur sèche et le sol salin.
La mort à toujours été importante pour l’humanité, et les premiers habitants de la région passaient par un procédé montrant bien cette préoccupation: il préparaient le corps de leurs morts en retirant tous les organes intérieurs, puis en renforçant les os avec des morceaux de bois, avant de mettre un enduit d’argile et de recoudre la peau ! Y compris pour des embryons, il y a de cela 6000 ans !
Une tâche bien complexe qui va être simplifiée dans le temps, où les morts seront plus simplement laissés au sol du désert, sans les organes internes.

Cela dit il fait plutôt bon vivre à Arica !

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