Le crime farpait

Rassurez vous, nous n’allons pas vous proposer une énième version de la chambre close.
A la place, voici l’histoire du porte monnaie qui aimait voyager.
Il y a quelques jours nous prenions le métro pour quitter la ville de Medellín. Il est tard (19h00), et nous sortons du quartier le plus gringo de la ville (El Poblado). Bien sûr nous sommes engoncés dans nos affaires de pluie (il pleut à verse) et dans nos gros sac à dos (Mochi et Chilla). Le métro est bondé et nous en laissons passer un avant de réussir à rentrer, poussé par une autre personne qui attend, habillé comme un travailleur qui rentre du travail. Nos réflexes de parisiens prennent le dessus et je dis à Romane de surveiller ses poches. Les miennes sont closes par fermeture éclair.
En à peine une station je sens quelque chose contre ma cuisse, et, alors que je mets la main à ma poche, je vois le travailleur qui sort précipitamment du wagon, juste avant que les portes ne se referment.
Je réalise qu’il a mon porte monnaie, mais comment ouvrir les portes, je cherche machinalement la poignée parisienne ? Le métro s’ébranle et nous éloigne de la station, et de mon porte monnaie.
Farpait ?
Nous sortons à la station suivante, prévenons la police et rebroussons chemin. Le temps d’arriver sur les lieux du vol, nous sommes accueillis par le responsable de la station, son équipe a déjà commencé à chercher le porte monnaie. Les voleurs à la tire s’en débarrassent souvent le plus vite possible. Nous racontons l’histoire comme nous pouvons, et je commence à fouiller une poubelle sans conviction quand, à peine 10 minutes après le vol, un policier revient avec le porte monnaie dans la main.

Au moment de remplir la déclaration de vol toute l’équipe est bien étonnée de savoir que le porte monnaie est intacte. Rien ne manque car il n’y avait rien à voler !
Pas d’argent, pas de carte, pas de papiers d’identité originaux. Juste des babioles et papiers, mais bien précieux car venant de France.
Pas de Noel pour le voleur !
Moralité: Poches de poitrine, et vive la police de Medellin !

3 commentaires pour “Le crime farpait”

  1. Moi je trouve que la morale de toute cette histoire, c’est que c’est Rémi qui a prévenu Rouky du danger, “fais attention ferme bien tes poches !! blablabla…” et…. c’est RÉMI qui s’est fait carotte !!

  2. Farpait le porte monnaie factice pour tromper les faux travailleurs rentrant d’une fausse journée harassante… Ma grand mère faisait pareil 😉
    Et bravo Remi pour le “faux touriste” qui permet de détourner l’attention et de protéger Romane qui peux continuer à se promener toutes poches ouvertes
    Et puisque vous le dites….. vie la Police !!!… :-/
    bises

  3. Quand je pense qu’apres deux mois à peine Remi en est à faire les poubelles des metros colombiens. Ca fait peur. D’autant que quand je vois en Une, votre salade de la semaine, je me demande où vous trouvez cette énergie pour survivre. On va tous vous envoyer nos vieux porte-monnaie pour que vous puissiez résister. J’admire votre courage, plus que neuf mois tenez bon.

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