La Rue Vibre !

Nous passons par Granada, au Nicaragua. Cette ville a un charme particulier car elle a été pendant un temps la capitale du pays, et c’est indéniablement une ville coloniale.
Victime de son succés, on y retrouve le mélange habituel de touristes américains, tours opérateurs hors de prix, remèdes new age et artisanat fait par des néo-babas.
C’est aussi bizarrement une ville d’eau avec ses innombrables salles de jeux (nous avons essayé, la machine a fait du bruit, clignoté puis a gardé nos sous).
La ville était recouverte d’un voile dense d’insectes volants, comme une pluie parfois. Les centaines d’hirondelles avaient l’air d’apprécier.

Une fois n’est pas coutume, voici une considération biologico-darwinienne:
La ville est située en bord du deuxième plus grand lac d’eau douce du continent. D’eau douce, oui, mais pas depuis très longtemps (à l’échelle de l’évolution). Avant d’être un lac c’était un bout du Pacifique, que les éruptions ont clôt très rapidement. L’eau a ensuite perdu sa salinité assez rapidement. Ce qui est intéressant, c’est que la vie aquatique a dû évoluer très rapidement, et on trouve ainsi dans le lac des requins, et bon nombre de poisson de mer adaptés à l’eau douce.

Enfin Granada contient un musée très intéressant dédié à la poterie de la région. Voici la poterie (photo ci-dessous) qui nous a le plus marquée, il s’agit d’une urne funéraire, mais les marques suggèrent le ventre féminin, l’utérus, et le serpent les spermatozoïdes. Bien sûr ils ne pouvaient pas savoir, en -1500, qu’ils étaient aussi proche de la réalité.