La Rue Vibre !

Le fleuve du Mékong se dresse, tranquille et puissant. De l’autre côté, c’est le Laos, ou le Cambodge, en tout petit car le fleuve est tellement large…

Nous vous proposons de découvrir le Mékong à travers un village et une ville installés sur ses rives, l’un vivant du tourisme Thaï et l’autre du tourisme occidental.

Chiang Khan a tout du petit village, il s’agit de quelques rues parallèles au Mékong, et d’une promenade. Quelques milliers d’habitants tout au plus, installés pour la plupart dans leurs maisons traditionnelles en bois sur pilotis. Quelques restaurants, parfois volontaires sur la décoration, raisonnables. Difficile de venir ici sauf si on a une voiture, autrement il faut prendre plusieurs bus et finir en songthaew (camionnette dont la plateforme arrière a été transforme pour accueillir les passagers) comme les écoliers qui rentrent chez eux par exemple.
On loge chez l’habitant, dans ces belles maisons ! L’occasion d’utiliser l’art de communiquer sans langue commune. Vivent les signes, les petits dessins, les mimiques…

Les touristes Thaïs sont plutôt surpris de voir des occidentaux par ici. Pas rancuniers, un groupe de professeurs en vacances nous invite à partager leur repas (très épicé !)alors que nous passons devant leur table dans la rue. Avec quelques mots d’anglais ils expriment leur plaisir d’être en vacances, de rencontrer des gens, et de déguster du whisky thaï. On a même le droit a une démo de boxe thaï !

A quelques 6 heures de bus de là, en descendant un peu au fil de l’eau du Mekong, on est accueilli à Nong Khai. En ligne directe depuis Bangkok et passage vers le Laos, cette ville a évidement la préférence des étrangers. Alors certes le Mekong est toujours là, mais aussi les bars à filles, qui sont une des choses les plus tristes qu’on puisse voir en Thaïlande : des bars aux couleurs kitchs mais malgré tout élimés, des vieux billards, des entraineuses tristes qui jouent à être gaies, comme leurs clients, la 50aine. Plaisir tariffé, qui n’en a même pas l’air d’en être un !
Les hôtels sont tenus par des étrangers qui remplissent parfaitement leur travail de non-dépaysement. Le soir match de foot en direct (Manchester contre Barcelone), musique américaine et Wifi pour tout le monde.

Heureusement on peut toujours s’échapper pour quelques miles sur le Mekong. Le fleuve est paisible mais le courant est fort, et le pêcheur sur sa barque se laisse tranquillement porter, en même temps que les filets qu’il pose. Le soleil couchant découpe les silhouettes sur l’autre rive, des silhouette Laotiennes.

Heureux Mekong, ta tranquillité déborde sur tes habitants.