TukTuk Bangkok

Quartier de Siam Square, Bangkok, Thailande

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Qu’elle est longue, la journée de train qui voit défiler la Thaïlande du Sud, de Chumphon jusqu’à Bangkok.
Pas de jaloux dans ce train qui se traîne et s’arrête partout, 3ème classe et poussière de la locomotive pour tout le monde. Les bancs durs en bois et la rotation des ventilateurs du plafond qui envoient des bouffées d’odeurs jusqu’à nos narines, en même temps que raisonnent les appels des vendeurs qui défilent : fruits saupoudrés de sucre pimenté, feuilles de bambou qui cachent du riz en sauce, brochettes, chacun s’introduit par un cri particulier qui finit par rythmer les longues heures et la succession de rizières.

Temple devant le centre commercial, Bangkok, Thailande

Bangkok, capital incontestée de la Thaïlande, forcément grouilante de vie, mais pourtant bien moins agitée que d’autres que nous avons pu voir (comme Kuala Lumpur par exemple).
C’est qu’ici la placidité des canaux vient tempérer le feux des plats épicés, mais pas la vie nocturne.
En effet les bâtiments qui poussent à Bangkok sont comme les pousses de riz, ils doivent tremper dans l’eau, et donc Bangkok est quadrillée de canaux et dans la boucle du fleuve. On y prend le bateau comme on y prend le bus. Même fréquence, même prix, pas d’embouteillage.

Maison de JIm Thompson, Bangkok, Thailande

Loin de l’agitation des rues, on trouve l’ancienne maison de Jim Thomson, ou plutôt ses maisons, car il avait fait venir et remonter pièce par pièce ces très beaux pavillons traditionnels sur pilotis en bois de teck. Citoyen Américain ayant fait fortune en créant l’industrie de la soie en Thaïlande, il eut le bon gout de la consacrer à collectionner et faire découvrir l’art Thaïlandais.
Je ne peux pas m’empêcher de penser que si tous les millionnaires Américains avaient suivi de telles passions, d’une part ils seraient moins bêtes et nous avec eux, et d’autre part on n’aurait plus le sentiment de dégoût qu’on éprouve devant l’étalage de mauvais gout des nouveaux riches.

Au musee national de Bangkok, Thailande

Le musée National est moins intéressant, frappe qu’il est par un nationalisme grossier et surtout la royalite aiguë. La Thaïlande est en effet une monarchie, et le roi, S.M. Rama 9, est particulièrement aimé de ses sujets. Pas une (et en 2 semaines de Thaïlande, je dis bien pas une) salle de restaurant qui n’ait au moins un de ses portraits en évidence. Et au cinéma, avant chaque film, chacun se lève lorsque son visage introduit l’hymne national.
L’amour pour le souverain est manifeste, et bien trop manifeste lorsque le musée dresse un portrait dithyrambique de l’histoire de la dynastie actuelle, ce qui donne un grossier manque d’objectivité pour raconter l’histoire des 200 dernières années!
Traçons une ligne, les portraits géants aux carrefour de Bangkok, d’accord, une vision déformée de l’Histoire, le harcèlement juridique de l’opposition politique sur des charges de lèse-majesté, non !

Bangkok est aussi une ville victime de sa modernité, avec son quartier-ghetto pour touristes, tout plein d’arnaques, de chauffeurs de TukTuk (petite voiturette a trois roues) prèt a tout et de bars.

Bangkok, une ville frénétique et fatigante par moment, toujours pleine de monde, mais avec de jolies coins …

2 commentaires pour “TukTuk Bangkok”

  1. J’aime les 2 dernières photos, spécialement la luxuriance de la nature sur l’avant-dernière.
    Et puis le reportage son est complètement décalé : un peu genre “the Twilight Zone” !

  2. Prendre le train en Thailande c’est aussi une lecon de vie, on redecouvre des reflexes qu’on a plus forcement en Thailande, comme l’anecdote authentique qui suit:
    Sur la banquette d’a cote une jeune femme (25 ans) et un couple de petit vieux paisible, ils ne se connaissent visiblement pas. Passe le marchand de glace. La jeune femme s’achete une glace, et en achete aussi pour le couple de vieux, puis les aide a ouvrir les glaces, et les debarassent des dechets.
    La scene se repetent une banquette plus loin, une autrer personne partage ses friandise avec ses voisins …

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