Les vieilles locos des Andes

Locomotive, musée ferroviaire de Tacna, Pérou

Voici un sujet qui n’a pas grand chose à voir avec la musique, sauf peut-être le doux sifflet des vieilles machines à vapeur qui se reposent tranquillement dans la vieille gare musée de Tacna (Pérou).

Mais plus qu’à Tacna, l’épopée du rail est une partie importante de l’histoire des pays d’Amérique Latine, et l’évolution du chemin de fer montre aussi certaines tendances de ce continent.

D’abord, ne nous leurrons pas, l’histoire du rail en Amérique du Sud s’est écrite dans la douleur, car allez construire les ponts et tunnels qui respectent les difficiles conditions des trains à 4000 mètres d’altitude, dans un isolement total !

Et peut-être plus difficile à comprendre pour nous aujourd’hui, faire un chemin de fer demandait souvent non seulement d’importer et de transporter les machines pièces par pièces jusqu’à leur destination, mais en plus de créer pour elle les fabriques, ateliers et approvisionnement pour développer la voie.

Moules pour la construction ferroviaire, Tacna, Pérou

Quasiment toutes les pièces, sauf les plus imposantes, étaient fabriquées sur place. Pour çà il fallait des ébénistes qui fabriquaient les moules des pièces, du minerai et des fours pour obtenir le métal, et de nombreux ateliers chargées des finitions.
Un ateliers qui n’avait pas grand chose à voir avec ceux d’aujourd’hui, les murs sont encore imprégnés de l’odeur de fumée et d’huile, et si une chaîne moderne met en jeux de nombreuses machines indépendantes, l’atelier des temps modernes était composé d’une machine à vapeur monstrueuse, qu’il fallait nourrir en permanence, et qui irriguait de ses efforts la ribambelle de postes par l’intermédiaires de courroies tombant du plafond.

Engrenage, Tacna, Pérou

Voir les restes de l’installation est déjà impressionnant, mais en fonctionnement, les ouvriers devaient être écrasé par la puissance et le vacarme des machines.
On peut comprendre Metropolis ou les temps modernes, mais on ne ressentira pas le rapport ambiguë avec les machines sans avoir vu ces ateliers aujourd’hui vide, dont les établis de bois creusé par le travail témoignent de l’activité qui y régnait.

Les chemins de fer sillonnent l’Amérique du Sud, et si aujourd’hui beaucoup ont été abandonnés par faute de volonté de l’état, que d’autres ont été privatisé et visent uniquement les touristes, gageons qu’un jour les Sud Americains redécouvrirons que le rail est un moyen de transport intelligent, économique, et surtout magique !

2 commentaires pour “Les vieilles locos des Andes”

  1. Chouette article !

  2. Merci =)
    Les vieilles locos sont étrangement fascinantes.

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